2021 : tous vaccinés et tous freelances ?

Longtemps considéré comme une forme d’emploi nouvelle, le freelancing s’installe durablement dans le paysage de l’emploi français. Exerçant principalement dans les domaines de la communication, du design, de l’informatique ou encore des médias, les freelances sont des travailleurs indépendants qualifiés. Mis en lumière avec la crise de la Covid-19, ce statut séduit autant qu’il fait peur.

Selon une étude réalisée par la plateforme de freelancing Malt, on comptait déjà presque 1 million de freelances en France en 2019. Un chiffre qui a bondi de 145% en 10 ans et qui ne cesse d’augmenter. Occupants une place à part entière sur le marché du travail, ces travailleurs particuliers semblent être plus visibles – et prisés – que jamais.

La crise sanitaire, un coup de pouce inattendu pour le freelancing

Imposant le travail à distance et la nécessité d’être flexible pour rester compétitif, la pandémie de Covid-19 a déroulé le tapis rouge au freelancing. Devant faire avec une trésorerie incertaine à moyen et long terme, de nombreuses entreprises se sont tournés vers ces travailleurs indépendants pour s’adapter aux fluctuations de leur activité.

De plus, déjà adeptes du travail à distance, ces travailleurs indépendants ont rapidement su s’acclimater au manque de contact direct imposé par la distanciation sociale. En effet, alors que les salariés ont dû s’habituer à cette nouvelle manière d’exercer leur métier, elle fait déjà partie du quotidien des freelances depuis longtemps. Tout comme les problématiques liées à la frontière entre la vie professionnelle et la vie privée ou encore un éventuel sentiment d’isolement.

Les métiers du digital plébiscités

Particulièrement propices à la pratique du freelancing parce qu’ils peuvent s’exercer partout, pourvu que la connexion internet soit bonne, le digital au sens large attire de nombreux freelances. Qui sont particulièrement convoités. Développeurs, social médias managers, experts en référencement naturel et payant… Autant d’expertises prisées à l’heure où les entreprises ont plus que jamais besoin d’intégrer la digitalisation dans leur stratégie de développement.

Loin d’être uniquement des jeunes tout juste sortis d’école comme pourrait le laisser entendre les clichés, les free-lances sont souvent experts dans leurs domaines. Nombreux sont d’ailleurs ceux à avoir fait leurs armes en tant que salariés avant de se lancer à leur compte afin de combiner meilleur salaire et davantage de liberté.

Freelance : statut dans l’air du temps

À l’heure où le CDI a moins la côte que la quête de sens, de nombreux travailleurs se retrouvent dans le mode de vie que permet le statut de freelance. Parce qu’il offre la liberté de choisir ses clients, la flexibilité d’être nomade ou encore la possibilité de diversifier les missions pour éviter la routine, le statut de freelance semble être idéal pour concilier ses aspirations professionnelles et ses envies personnelles. Selon une étude réalisée par Malt, en partenariat avec le cabinet de conseil BCG, 81% des free-lances européens ont fait le choix de l’indépendant pour gérer leur temps comme ils le souhaitent, 76% pour faire leurs propres choix de carrière et 73% pour choisir leur lieu de travail. Ces données témoignent d’une flagrante envie de gérer leurs vies comme ils l’entendent.

Toutefois, cette envie de liberté n’est pas incompatible avec la mise en place de collaboration sur le long terme. En effet, si une entreprise souhaite travailler régulièrement avec un élément qui lui a apporté entière satisfaction, il en va de même pour le freelance. Parvenir à fidéliser ses clients est le signe d’un travail bien fait et l’opportunité de dépenser moins d’énergie à prospecter.

Mais qu’il ne faut pas idéaliser

La liberté fait rêver mais ne doit pas masquer une réalité toute en nuance. Qui dit indépendance dit aussi prise de risque, sentiment de solitude et nécessité d’acquérir des compétences annexes à son expertise initiale. Et si le fait de sortir de sa zone de confort est excitant, cela peut également être source d’inquiétude. Ce qui est tout à fait légitime.

Si les entreprises sont de plus en plus à même de proposer des missions à haute valeur ajoutée aux free-lances, encore faut-il se démarquer et se faire connaitre. C’est pourquoi, les collectifs de free-lances regroupant des compétences complémentaires ou les plateformes de freelancing se multiplient. Malt, Crème de la crème et autres SkillValue se chargent de jouer les intermédiaires pour mettre en relation free-lances et entreprises. Des outils précieux qui peuvent aider un freelance à construire son réseau pas à pas.

Autant de problématiques qui nous animent chez We Hate School et qui nous ont donné envie de créer notre programme We Are Free. Nous sommes convaincus que le freelancing et l’indépendance peuvent être les clés d’une vie professionnelle épanouie. Mais puisque la peur de se retrouver seul, de ne pas savoir quel statut choisir ou de ne pas réussir à trouver ses premiers clients sont réelles, nous avons décidé de miser sur le collectif et d’offrir un accompagnement qui permet de construire son projet solidement pour se lancer, oui, mais bien entouré !

Par Anaïs Amans, Responsable Média chez WHS