Travailler autrement pour vivre mieux… soit la conclusion du 2ème Club des Indés, qui avait comme thématique le slow entrepreneuriat. Pourtant, on est parti du postulat suivant : travailler moins pour vivre mieux. Force est de constater qu’on s’est peut-être trompé (en ce qui concerne la tribu du Club des Indés en tout cas). Explications.

⚠️ Tu es pressé ? En bas de l’article, nos conseils lectures et les conseils pratiques partagés par les indés lors de la soirée.

Organiser un évènement, c’est toujours se mettre un peu à nu. Et si personne ne vient ? Et si ça ne prend pas ? Et si les gens s’emmerdent ? Autant de « Et si » qu’il faut savoir balayer d’un revers de la main pour les remplacer par « Si ».

Si on était complet. Si les intervenantes étaient des rock stars. Si le workshop était passionnant. Si l’apéro était splendide. Quatre si plus tard, nous voilà sur une très belle deuxième édition, avec 40 personnes, 2 invitées de marque et de beaux échanges ! Avant de passer au contenu, petit tour d’horizon de la faune présente à ce Club des Indés.

Un Club des Indés, plusieurs profils d’indés

Marguerite et ses copines des apéros filles sont venus en nombre, tout comme les « anciens », celles et ceux qui étaient présents lors du premiers Club des Indés.

Côté profession, si le fil rouge est bien évidemment l’indépendance, il y a autant de profils que de participants ! Journaliste freelance, enseignant, développeuse, ostéopathe,  chef de projets, entrepreneur, en reconversion professionnelle, coach, graphiste, webdesigner… âgés de 2 mois et demi (ok, j’avoue, je parle de ma fille. Mais elle était là 😇) à plus de 60 ans. Bref, des indés et futurs indés en pleine forme !

Parlons slow entrepreneuriat

Slow entrepreneuriat : repenser sa relation au travail pour trouver un meilleur équilibre de vie.

Un constat : celui d’un phénomène qui monte, qui monte… mais qui reste marginal. Bien encouragé par la crise, cette presque philosophie de vie qui consiste à repenser sa manière de travailler pour valoriser d’autres aspects de la vie (la famille, les loisirs, les rêves d’enfants etc.), est encore loin d’être la norme.

Et pour cause. Devenir slow (on parle aussi de slow life, comme cet article de Elle magazine), demande du temps, un peu d’argent dans un premier temps (oui, c’est paradoxal) et une aptitude à faire un pas de côté pour se créer son système de travail alternatif. Non, nous ne parlons pas ici d’anarchie, mais de la capacité de se créer son propre écosystème de travail (ce que font très bien les indépendants ou freelances) ou de rejoindre une entreprise qui, elle aussi, fait un pas de côté. Ou est tout simplement en avance sur son temps.

C’est le cas de Paulina Jonquères d’Oriola, intervenante lors de ce club et éditorial manager chez Welcome to the jungle. Semaine de 4 jours, full remote possible, management qui semble être réellement bienveillant… bref, sans être des ayatollah du slow, on peut dire sans se tromper que de plus en plus d’entreprises ont compris que travailler autrement était un gage de bien-être professionnel et personnel. Et donc de productivité ! Et oui, le slow entrepreneur, ou slow indépendant, est souvent une machine de productivité ! Il ou elle travaille mieux, organise à la perfection son temps, s’autorise régulièrement des vacances improvisées, comme Lauriane Izorche, fondatrice de Zen escapes. Ne vous y trompez pas, si Lauriane est « slow », c’est surtout parce qu’elle travaille mieux. Elle suit son rythme biologique (êtes-vous du matin ? de l’après-midi ? du soir ? voir de la nuit ?), plonge dans le travail lorsqu’elle est en période de flow. Il lui arrive de faire des journées de 10 heures, tout comme de ne pas travailler une journée entière.

« J’ai envie de profiter de ma vie pro et perso de façon assez entremêlée. Je n’ai pas envie d’attendre le week-end, la retraite, pour en profiter »

Lauriane Izorche

La Club des Indés a également vu quelques beaux échanges sur un aspect plus politique du slow entrepreneuriat. Ne faut-il pas repenser totalement notre mode de pensé, de consommation, et donc de production, pour, in fine, être « vraiment » slow ? Chacun se fera ici son idée.

Les conseils des indés pour être plus « slow »

Passons maintenant aux conseils pratiques que les indés ont évoqué lors du workshop (à chaque Club : un talk + un mini workshop + la fête) de la soirée !

  • Suivre la loi de Pareto : 20 % de vos efforts génèrent 80 % des résultats
  • Bien comprendre son rythme biologique (une participante a parlé de « Flow entrepreneuriat, ou l’art de suivre son rythme)
  • Revoir ses priorités : accepter de gagner moins pour vivre mieux
  • Posez-vous les bonnes questions : comment je peux modéliser mon entreprise pour qu’elle soit au service de ma vie (et pas l’inverse) ? Est-ce que je vis pour travailler ou est-ce que je travaille pour vivre ?
  • Être focus : mettre off ses notifications 3h/jour
  • Mettre en place un CEO day : un jour par mois pleinement dédié à votre plan stratégique (pro et perso)
  • Trouver votre tribu : s’entourer de gens comme vous (coucou Le Club des Indés 😎)
  • Apprendre à dire non, au moins une fois par mois
  • Générer des revenus passifs

Si vous testiez dès maintenant un des conseils pratiques des indés du Club ? 🤝

Pour finir, deux livres PASSIONNANTS sur le sujet : 

Merci à toutes et à tous pour votre présence et votre engagement, merci à notre partenaire Coworking La Cordée pour leur confiance, merci à Paulina et Lauriane ! On se retrouve en janvier pour le prochain Club des Indés (thématique et date à venir) ! 2022 sera également l’année du lancement de nos bootcamps, en France et à l’étranger, toujours pour remplir notre mission : inspirer et former les indépendants, dans un esprit de fête ! 👨‍🏫 🥳

Amicalement,

Victor Jeoffre

Fondateur du Club des Indés

Être libre de gérer son temps, ne plus devoir rendre de compte à un chef, avoir la bonne idée pour solutionner un problème en particulier…  Les raisons qui poussent à devenir indépendant sont multiples. Pour Marguerite, tout est parti de son talent pour faire se rencontrer les gens. De cette capacité à créer des connexions et faire naitre les amitiés est né Les Apéros Filles. Un cercle féminin lyonnais qui réunit près de 200 adhérentes autour d’activités multiples. Sincère, passionnée et avec de l’énergie à revendre, Marguerite peut se targuer d’être à l’origine d’une très grande bande de copines 

Salut Marguerite ! En bref, tu es qui ?

Je suis Marguerite, j’ai 26 ans et je suis Lyonnaise. J’ai fondé un cercle féminin qui s’appelle Les Apéro Filles afin d’aider les nouvelles Lyonnaises à s’intégrer à Lyon.

Ton parcours semble clairement inspirant. Tu peux nous décrire la route qui t’a amené jusqu’ici ? Plutôt col de montagne ou autoroute ?

Ça a été un « joyeux hasard ». Je travaillais dans l’audiovisuel à Paris, puis je suis revenue à Lyon pour monter un café-gaufrerie. C’est en montant ce projet que j’ai voulu rencontrer de nouvelles personnes et que j’ai commencé à organiser tous les mois des apéros. Et finalement, je n’ai pas ouvert mon café-gaufrerie et c’est ce « projet loisir » qui a pris le dessus ! Donc pour en arriver là, je dirais que c’est un col de montagne qui s’est transformé en autoroute.

Ta plus belle réalisation pro selon toi ? Pourquoi on achète du « Marguerite » plutôt qu’une autre personne ?

Je pense qu’on achète du « Marguerite » plutôt que quelqu’un d’autre parce que j’aime vraiment, foncièrement, ce que je fais. Comme je le disais, c’est un projet qui est né d’une volonté personnelle de rencontrer les gens. J’aime vraiment et je suis curieuse des gens, je ne joue pas. Je suis complètement spontanée et sincère et je pense que c’est ça que les filles ressentent. En ce qui concerne mon plus bel événement pro, en tout cas dans le cadre des Apéros Filles… Je dirais que ce sont tous les événements où je vois les adhérentes bien s’entendre et où il y a quelque chose qui se passe. Franchement, chaque événement où je vois qu’il y a des échanges, qu’il y a des amitiés qui se créent, c’est une très belle réussite, vraiment.

Chez Le Club des Indés, c’est pas vraiment qu’on déteste l’école, mais on a remarqué que le bonheur se trouve souvent en dehors des routes toutes tracées. Ta définition du bonheur, ça serait quoi ?

La liberté de pouvoir faire ce que tu veux et de faire un métier qui te correspond, où tu as l’impression que tu as vraiment quelque chose à apporter et où tu ne dupes personne.

Tu voulais faire quoi quand tu étais gosse ?

Quand j’étais petite, je voulais être actrice et vétérinaire. J’en suis bien loin mais j’ai toujours une passion pour les animaux (ndlr : son adorable chienne Olympe est la mascotte des Apéros filles) et le cinéma !

Allons droit au but. Pourquoi et comment as-tu décidé de te lancer ?

J’ai décidé de me lancer parce que ma cousine m’a dit pendant un événement que j’avais organisé qu’elle ne m’avait jamais vu aussi épanouie. Je me rappelle lui avoir répondu que je ne pouvais pas faire ça comme métier parce que je m’éclatais trop.

Ça n’était pas possible, ça ne pouvait pas être un travail. Je me rappele très bien que c’est à ce moment-là que je me suis dit « Faut y aller ». Je ne réfléchis pas trop, j’y vais en général et on verra après.

Devenir freelance demande une belle dose d’audace. C’était quoi tes plus grandes craintes au moment de sauter le pas ?

Finalement, que ça ne marche pas en devenant professionnel, que les filles ne perçoivent pas la même magie en transformant ce projet en quelque chose de pro. Garder ce côté authentique a été une vraie volonté pour ne pas donner aux adhérentes cette sensation d’être un produit marketing et commercial.

Et tes plus grands défis aujourd’hui ?

Le défi c’est de proposer toujours mieux, toujours plus. J’ai la chance que l’idée plaise donc mon défi aujourd’hui c’est de pouvoir répondre à toutes les demandes que je vais avoir et toutes de la même manière. Autant auprès des premières adhérentes que des nouvelles.

90% des indépendants le sont par choix. Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ta vie de freelance ?

Que je fasse des choses différentes tous les jours. Aucun jour ne se ressemble et c’est trop bien !

Quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?

Il vient de mon ancienne patronne qui avait créé une crêperie avec son mec. Comme ça cartonnait, elle en a ouvert 3 en 3 ans. Elle m’avait dit : « Marguerite, fais-le tant que tu n’as rien à perdre. Vas-y, fonce et ne réfléchis pas. Si tu le sens, il faut que tu le fasses ». Ça m’avait marqué, j’avais 21 ans et ça a bien fait son petit bout de chemin dans ma petite tête.

Ton conseil pour les indés qui veulent se lancer ?

Faire quelque chose auquel tu crois. Si tu veux être freelance juste pour être freelance, je pense que les gens vont tout de suite le sentir. En revanche, si tu y crois, les gens y croiront.

Vite fait bien fait : sédentaire ou voyageur ? Travail vue océan ou vue Mont Blanc ?

Je suis plutôt sédentaire et vue océan. L’eau ce n’est pas mon truc mais je trouve ça fascinant.

Un peu de good vibe et de musique pour la fin : c’est quoi ta chanson « mojo » du moment ? Qu’on l’ajoute dans la playlist du Club des Indés !

Les filles se moquent de moi à chaque fois parce que j’adore « Believe » de Cher. Il faut croire, faire confiance 😎

Pour rejoindre les Apéros Filles et suivre toutes leurs actualités, c’est par ici ! https://lesaperofilles.com/le-concept/

Anaïs Amans, pour Le Club des Indés

L’élection présidentielle approche, la fin du Covid s’amorce, la reprise est là… et si on en profitait pour vraiment penser et construire le monde du travail de demain ?

Mi-septembre, Emmanuel Macron a annoncé un plan en faveur des travailleurs indépendants. Il a notamment indiqué que tous les travailleurs indépendants qui cesseront leur activité pourront toucher l’assurance chômage une fois tous les 5 ans. Une belle avancée, mais qui ne change pas vraiment le problème de fond : le fossé immense entre les droits des salariés et les « droits » des indépendants, vulgairement appelés des TNS – Travailleurs Non Salariés.

Alors, comment faire ?

Si au Club des Indés notre mission est d’inspirer et de favoriser la réussite de celles et ceux qui se lancent en tant qu’indépendants, on est aussi logiquement engagé en faveur d’une protection et d’une reconnaissance plus importante de notre statut. C’est pourquoi on rejoint pleinement l’appel d’entrepreneurs comme Catherine Barbat ou Alexandre Dana et Anaïs Prétot (fondateur de Live Mentor), diffusé dans Maddyness en début d’année (lien vers le tribune à découvrir en bas de l’article).

Sans pour autant remettre en cause des siècles d’avancées sociales ni basculer vers un modèle à l’anglo-saxonne, revaloriser le statut des indépendants est, nous le croyons, le gage de l’éclosion d’une nouvelle génération de travailleurs à leur compte, solides et sereins.

Une nouvelle génération d’indépendants se prépare, soyez prêts !

Les signataires de la tribune pour le new deal des indépendants

Si 2020 a marqué les esprits et a mis à rude épreuve les indépendants, 2021 est l’année de la prise de conscience. Oui, le monde du travail change, et les indépendants sont à la pointe de ces changements. Volonté de liberté, exercer un métier qui a du sens, regroupement en collectif, se former tout au long de la vie, trouver le juste équilibre entre vie pro et vie perso… plusieurs tendances qui se confirment d’année en année et qui devraient, c’est notre conviction, progresser davantage en 2022 !

On parle d’ailleurs d’une tendance forte lors de notre prochain Club des Indés le 3 novembre, toujours en partenariat avec les espaces de coworking La Cordée à Lyon, le slow entrepreneuriat ! On se posera ensemble la question de savoir si travailler moins pour vivre mieux est une solution viable et envisageable. Pour vous inscrire : https://leclubdesindes.com/calendrier

👉 Lien vers la tribune pour le « New Deal » des indépendants : https://www.maddyness.com/2021/01/20/2021-lannee-des-independants-nouvelle-generation/

Victor Jeoffre

Vous l’avez surement remarqué, mais on a profité de l’été pour se faire un petit lifting. Nouveau nom, nouveau logo, nouvelle stratégie. Comme diraient nos amis du marketing, un rebranding (bim l’anglicisme). Rien que ça ! Mais, alors, pourquoi ?

Notre ancien nom, We Hate School (qu’on trouve toujours aussi cool) parle beaucoup aux entreprises, qui sont une de nos cibles. Et on les comprend, il est trop bien ! Elles y voient de l’innovation pédagogique, de l’impertinence, et une forme de modernité. Le hic, c’est qu’à notre autre cible, les indépendants qui se lancent, et bah… flop. C’est en tout cas ce qu’a révélé un sondage qu’on a fait en début d’été. Vous nous direz, ok, super, mais pourquoi ne pas l’avoir fait avant ce sondage…

Et bah on l’a fait… mais mal fait ! 🙆‍♂️ C’est plus nos potes que nos clients qui ont répondu. Et, surtout, notre nouveau nom, Le Club des Indés, on l’utilisait déjà pour nos évènements grand public. Il s’est imposé assez naturellement dans l’imaginaire de nos clients indépendants. Le Club des Indés correspond parfaitement à nos activités BtoC parce qu’il parle de notre cible, les indépendants, et part de notre valeur socle : le sens du collectif.

Mais alors, We Hate School est mort ? Maiissss non ! La bête est même en pleine forme, mais c’est désormais une identité uniquement dédiée au BtoB.

Vous n’y comprenez plus rien ?

On récapitule.

Le Club des Indés, ce sont des évènements et des formations pour les futurs indépendants. Mais surtout une communauté, un club. D’ailleurs, notre prochain évènement a lieu le 3 novembre, toujours en partenariat avec La Cordée. Tu viens ? Et si jamais tu as besoin d’accompagnement pour ton projet d’indé, le départ de notre prochaine promo de la formation Devenir Indé c’est en janvier ! On dit ça, on ne dit rien.

We Hate School, c’est un organisme de formation et de conseil en pédagogie dédié aux entreprises. Il fait aussi parfaitement sens pour nous puisque notre mission de base c’est la transmission, la passation de savoir & de compétences. Et surtout on est des rock stars de la pédagogie 😎✌️. Par ici pour découvrir nos réalisations.

D’une marque, on a fait deux marques 💥. L’une BtoC, l’autre BtoB. C’est finalement très naturel, puis qu’on parle à deux publics différents avec deux offres bien distinctes. Et, on le sait encore mieux qu’avant, pour qu’elle soit efficace, une marque doit pouvoir s’adresser directement à sa cible. Créer un dialogue direct, c’est tout l’objet de notre opération de l’été.

Et vous, besoin d’un lifting ?

Victor

Dans cet article, on revient sur le 1er Club des Indés, dédié aux femmes entrepreneures ! Pour cette grande première on était complet ✌️ surtout, et c’est ce qu’on voulait avec Marine Bourgeaud, les échanges étaient passionnants (merci à nos trois fantastiques Anaïs Amans, Margaux Bruineaud & Lauriane Izorche) et l’ambiance au rendez-vous ! Je crois que chacun a pu repartir avec quelque chose en plus qu’en franchissant la porte de l’espace de coworking de la Cordée (best partenaire ever), et c’est déjà une belle victoire.

Avant de revenir sur les principaux apprentissages de la soirée, vous pouvez d’ores et déjà retenir la date du prochain évènement, le mardi 5 octobre, toujours avec la Cordée opéra, sur le thème du « Slow entrepreneuriat : travailler moins, vivre mieux ». On est en pleine recherche d’intervenan.e.ts inspirant.e.s, si vous avez des suggestions, on est preneurs 🤝


Ce qu’on a appris avec ce premier évènement

Les femmes sont formidables (mais on le savait déjà)

Le thème de ce premier évènement a surement joué (pour rappel il s’agissait de « Elles vivent de leur passion ») mais on ne s’attendait pas à une telle mobilisation de la gente féminine ! C’est bien simple, sur une trentaine de participants… on pouvait compter les hommes sur les doigts d’une main ! De là à dire que les femmes sont plus demandeuses de moments de partage et de conseils, il n’y a qu’un pas… qu’on ne franchira pas. Mais quand même, bravo à elles d’être venues en nombre.

Connaissant bien la richesse des parcours de nos trois invités, je me doutais que les échanges seraient intéressants entre elles. Mais je ne pensais pas qu’on allait assister à un échange à 30 personnes, et non à 3. En deux heures de temps, chacune et chacun a pu apprendre des difficultés et des réussites de l’ensemble des participants, et c’est au final le groupe qui en est ressorti plus fort. Preuve de la richesse des débats, l’apéro post évènement a duré plus de 4 heures !

Alors, même si je m’en doutais un peu (😛), oui les femmes sont formidables, et encore plus lorsqu’elles partagent en toute franchise des tranches de vie dans le but non pas de se valoriser, mais de donner un petit quelque chose à chacun. Merci pour ça.

On entreprend aussi bien par hasard que par choix, mais on réussit par conviction.

Trois intervenantes, une trentaine de participants, et presque autant de raisons d’entreprendre. Florilèges des phrases entendues pendant le premier club des indés.

« Sans cette rencontre, je ne serai probablement pas entrepreneure aujourd’hui »

« Je suis tombée dans l’entreprenariat par hasard. J’y suis restée par choix. »

« J’ai toujours su que je voulais vivre différemment, l’entrepreneuriat c’est naturellement imposé comme la solution »

« J’ai eu le déclic quand j’ai commencé à m’entourer »

« Cette formation a tout changé »

 « A un moment, il faut y aller. Se lancer, c’est la clé »

Qu’on apprend beaucoup avec peu

L’human bingo vous connaissez ? Probablement que non. Le principe est simple : avant de venir à l’évènement, chaque participant a partagé avec nous une anecdote marrante, insolite, étonnante. L’objectif est ensuite de faire matcher le jour J la bonne anecdote avec le bon participant. Par exemple, une participante a photographié Patti Smith à sa demande, une autre a fait l’ouverture d’un TEDX, une autre possède le tome 3 d’Harry Potter en 6 langues, ou encore une autre a été championne nationale de démineur (oui, le jeu). Sympa vous me direz, mais où est l’intérêt !? Et bien ces anecdotes sont autant de prétextes pour engager une conversation plus profonde, plus intime, moins commerciale et alors laisser de la place à de vrais apprentissages. On en apprend beaucoup, avec peu.

Ce premier évènement a été aussi la preuve – mais là encore j’étais assez convaincu – que Zoom c’est très bien, que le télétravail est un réel progrès, mais que quand même, se retrouver ensemble autour de gens inspirants et sympas, de quelques verres et amuses bouches, il n’y a rien de mieux !

On a hâte de vous voir au prochain !

Victor Jeoffre, fondateur du Club des Indés

Avec Clémentine, la vie va à 100 à l’heure ! Passionnée par les réseaux sociaux, elle mène de front une carrière en agence, son activité de freelance et partage ses conseils pour gagner en visibilité sur son propre compte Instagram. Une manière pour elle de travailler sur des projets complémentaires, de rencontrer des clients différents et d’arrondir ses fins de mois. Le tout, avec une énergie déconcertante et un sourire à toute épreuve. Et puisque la talent n’attend pas le nombre des années, Clémentine est bien la preuve qu’il n’y a pas d’âge pour se lancer en tant qu’indépendant.e du haut de ses 22 ans.

Hello Clémentine ! En bref, tu es qui ?

Hello ! Je suis Clémentine, une jeune girl boss ultra motivée ! Je suis consultante social media & influence en agence et je suis social media manager en freelance. J’aide les entrepreneurs à propulser leur business grâce aux réseaux sociaux. 🙅

Ton parcours semble clairement inspirant. Tu peux nous décrire la route qui t’a amené jusqu’ici ? Plutôt col de montagne ou autoroute ?

Plutôt col de montagne haha ça s’est fait par étape ! D’abord, pendant mes études, j’ai souhaité me démarquer. J’ai donc créé un premier blog d’actualité digitale, que j’ai développé ensuite sur les réseaux sociaux. Grâce à ma présence, j’ai attiré des clients donc je me suis naturellement mise à mon compte. Ça fait 1 an et demi que j’entreprends et aujourd’hui je génère des revenus chaque mois en vivant de ma passion. 💃

Ta plus belle réalisation pro selon toi ? Pourquoi on achète du “Clémentine Hédont” plutôt qu’une autre personne ?

Wowwwww c’est une question difficile ! C’est un ensemble de choses, je suis fière d’avoir réussi en étant jeune à vite développer ma carrière et surtout d’avoir lancé ma propre entreprise. Je suis heureuse d’accompagner des entrepreneurs. Depuis peu, je coache aussi des directeurs de groupe sur les réseaux sociaux et c’est une nouvelle étape pour moi. Pourquoi on achète du Clémentine ? Car au-delà de mes services, je partage ma personnalité, mon énergie et ma vision « girlboss ».

J’encourage à passer à l’action !

Chez We Hate School, c’est pas vraiment qu’on déteste l’école, mais on a remarqué que le bonheur se trouve souvent en dehors des routes toutes tracées. Ta définition du bonheur ça serait quoi ?

Selon moi ce qui rend heureux c’est avant tout d’agir pour entreprendre ses projets et être maître de sa vie. A titre personnel, je n’ai jamais été aussi heureuse qu’en prenant les choses en main et en passant à l’action.

Tu voulais faire quoi quand tu étais gosse ? 

Haha ça n’a rien à voir mais je voulais m’engager dans l’armée, pour diriger une équipe de soldats, apprendre la discipline et travailler pour faire le bien commun. Je voulais m’engager, agir et avoir un but. Aujourd’hui ma vocation a changé mais j’ai gardé cette vision !

Allons droit au but. Tu es freelance / indépendant.e. Pourquoi et comment as-tu décidé de te lancer ?

J’ai décidé de me lancer car j’ai attiré des clients en communiquant à propos de mon métier sur les réseaux sociaux, et cette idée me trottait dans la tête. J’ai vu un ami réussir en tant que freelance, je me suis dit pourquoi pas moi ? J’aime entreprendre, j’ai des compétences et je voulais chouchouter mes propres clients. Bien sûr, l’aspect financier entre aussi en compte, et cela m’a permis d’avoir un meilleur confort de vie et d’anticiper mes premiers investissements dès mes études.

Devenir freelance demande une belle dose d’audace. C’était quoi tes plus grandes craintes au moment de sauter le pas ? 

Je me suis posée des questions du type : comment faire administrativement ? Comment vais-je gagner des clients ?… J’en ai donc discuté avec un ami pour avoir une vision claire et je me suis lancée sans me mettre de pression. Grâce à Instagram j’ai acquis mes 2 premiers clients et c’était parti. J’ai tendance à foncer tête baissée dans les projets (c’est mon côté Scorpion apparemment). Je pense que cogiter longtemps n’apporte pas de résultats donc LET’S GOOOOOOOOOO ! 💥

Et tes plus grands défis aujourd’hui ?

Mon plus grand défi aujourd’hui est d’atteindre mes objectifs financiers tout en gérant mon temps – car je suis aussi consultante en agence, j’ai donc 2 activités. Aujourd’hui je structure de plus en plus mon activité et j’aimerais devenir reconnue pour mon expertise en social media, permettre à mes clients de développer leur business au maximum et pérenniser le mien.

90 % des indépendants le sont par choix. Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ta vie de freelance ?

J’aime avant tout être responsable et gérer à 100% mon business, créer un lien avec mes clients, et être la boss. C’est tellement satisfaisant d’avoir ses propres projets !

Quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?

Hmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm… C’est facile de se mettre en statut autoentrepreneur, tu n’as rien à perdre, lance-toi. Car oui, tu as tout à gagner !

Tu en as un aujourd’hui ?

Lance-toi ! Si tu es motivé, tu as du temps et des compétences tente l’expérience. Surtout si tu as déjà un job, tu n’as rien à perdre et tu pourras voir si l’entrepreneuriat est fait pour toi. Une fois lancé, tu pourras faire le choix d’être à 100% ou non.  

Vite fait bien fait : sédentaire ou voyageur ? Travail vue océan ou vue Mont Blanc ?

J’aimerais dire voyageur, mais en ce moment c’est plus team sédentaire ! Vue Fourvière haha (les Lyonnais comprendront 😉 ).

Un peu de good vibe et de musique pour la fin : c’est quoi ta chanson « mojo » du moment ? Qu’on l’ajoute dans la playlist de We Hate School !

J’adore : Love tonight – Shouse : https://www.youtube.com/watch?v=V0woPCb5xk8

Merci 💃

Anaïs Amans, pour We Hate School

Valentin Orange est un peu un ovni, et à plus d’un titre. Il n’a pas fait de grande école, a déjà eu plusieurs vies, a quitté puis repris ses études, et vit à des milliers de kilomètres de la France, à Hanoi. Aujourd’hui vidéaste professionnel (une de ses vidéos a notamment fait 270 000 vues), trailer accompli (plusieurs ultra-trails à son actif, il est également ambassadeur Decathlon) et bientôt restaurateur ! Attention, portrait hors norme !

Salut Valentin ! En bref, tu es qui ?

Je m’appelle Valentin Orange, j’ai 30 ans, je suis originaire de Cherbourg en Normandie et je vis à Hanoi au Vietnam depuis plus de 3 ans. Je suis vidéaste, trailer et bientôt restaurateur 😅

Je suis avant tout quelqu’un qui aime être dehors. J’ai grandi à deux pas de la mer mais là où je m’épanouie le plus c’est dans les montagnes. Je suis un passionné de sport outdoor et notamment de trail running. Le sport fait partie intégrante de ma vie quotidienne, j’ai un besoin fou de me dépenser, de repousser mes limites physiques tous les jours.

Tu peux nous décrire la route qui t’a amené jusqu’ici ? Plutôt col de montagne ou autoroute ?

Plutôt col de montagne puisque j’ai exercé plusieurs métiers, repris mes études deux fois pour enfin trouver ce qui me faisait vraiment vibrer !

J’étais persuadé que je n’étais pas fait pour les études et donc après un DUT Tech de Co, j’ai arrêté une première fois pour travailler dans un magasin de prêt-à-porter pendant un an. Échec. Finalement, j’ai repris une Licence professionnelle Tourisme, en me disant qu’avec un Bac+3 ce serait plus simple de trouver un travail qui me plait…

La même année, j’ai acheté mon premier appareil photo à l’occasion de mon premier grand voyage à Tahiti. A l’époque je n’y connaissais absolument rien mais la photo et surtout la vidéo me plaisaient alors je bidouillais avec les boutons de mon appareil et essayais d’en ressortir quelque chose. Je faisais des vidéos de mes voyages et je les partageais avec mes amis sur les réseaux sociaux. 

Après ma licence, j’ai décidé de partir en Corée du Sud pendant un an, pour voyager, apprendre l’anglais et vivre une expérience à l’étranger. Je donnais des cours de français à des étudiants en cours particulier. L’année suivante je suis parti au Vietnam pour effectuer un service civique pour une ONG. On est alors en 2015 et j’étais loin de penser que mes petites vidéos de vacances allaient me permettre de vivre quelques années plus tard. 

Je suis rentré en France en 2017 et j’ai décidé de reprendre un Master en tourisme… parce qu’avec un master j’allais être sûr de trouver du boulot, hein, moi qui n’aimais pas les études 😉 

J’avais plusieurs stages à effectuer pendant ce master et à chaque fois j’en profitais pour proposer de faire des vidéos aux agences de voyage pour qui je travaillais. C’était gagnant-gagnant car moi cela me permettait de me perfectionner dans des endroits pas trop mal (forêt amazonienne brésilienne, en Birmanie et au Vietnam) et eux avaient des vidéos pour trois fois rien ! Et ces vidéos ont plu, notamment une en Birmanie qui a atteint plus de 270K vues. J’ai été contacté par quelques entreprises, certaines agences voulaient même acheter cette vidéo. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que je pouvais faire de la vidéo mon métier. 

Une fois le master en poche, j’en étais bon avec les études et j’ai décidé de créer ma micro-entreprise et de me consacrer à plein temps à la vidéo de voyage.

Comment as-tu trouvé ta voie ?

J’ai tendance à dire que j’ai créé ce métier moi-même, au fur et à mesure des années, de mes envies et de mes expériences. Je me suis formé tout seul en regardant beaucoup de tutoriels sur internet. Mes études m’ont plutôt permis de façonner mon métier.

Chez We Hate School, on accorde beaucoup d’importance aux rêves d’enfants et aux vocations. Toi, qu’est-ce que tu voulais faire quand tu étais petit ?

Honnêtement, il y a 10 ans si on m’avait dit que je deviendrais vidéaste, j’aurais eu du mal à y croire. Plus jeune, j’ai toujours été de ceux qui ne savaient pas ce qu’ils voulaient faire et mon parcours en témoigne, j’ai fait plusieurs métiers dans des domaines très différents avant de trouver ma voie. 

En revanche, j’ai toujours su que je voulais être indépendant et faire un métier créatif. 

Quelles sont les craintes que tu as pu ressentir au moment de sauter le pas ?

Je pense que l’instabilité financière est la plus grande crainte que beaucoup de freelancers ont au début. Aussi, je ressens encore parfois le syndrome de l’imposteur. 

Quels sont tes plus grands défis aujourd’hui ?

Arriver à jongler entre mon métier de vidéaste, ma carrière sportive, le restaurant que je viens d’ouvrir et ma vie de couple. J’ai encore du mal à prioriser les choses… 

Comment ont réagi tes proches ?

Globalement, les gens se sont réjouis pour moi. Je ne me souviens pas avoir eu de réactions négatives. L’avantage de mon métier c’est qu’il est exposé au grand jour et donc les gens voient très bien de quoi il s’agit. Expliquer à ses proches qu’on est payé pour aller filmer les endroits où ils partent en vacances, ça fait rêver (même si c’est à nuancer en vérité).

Qu’est-ce que tu aimes dans ta vie de freelance ? Et qu’est-ce que tu aimes un peu moins ? 

C’est un secret pour personne, le gros avantage c’est la liberté : le fait d’être son propre patron, de pouvoir organiser son travail comme on l’entend, c’est un luxe !

A l’inverse, le fait d’être dépendant de ses clients et des projets peut parfois être stressant. Je passe souvent de périodes hyper actives à des périodes très calmes, et à chaque fois c’est la même remise en question. Avec le temps, on s’habitue, mais au début cela peut être un peu difficile.

Quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?

« Une fois que tu sais ce que tu veux faire dans la vie, trouve un moyen de te faire payer pour le faire »

Je pense que cette phrase résume bien mon parcours. 

Aujourd’hui, tu es épanoui dans ta vie de freelance ? Pour quelles raisons ?

Oui épanoui à 100% car mes journées sont toutes différentes, je peux organiser mon emploi du temps comme je l’entends. Par exemple, en ce moment j’ouvre un restaurant avec ma copine. Je sais que je vais devoir y travailler pendant les 2 ou 3 premiers mois et donc j’ai pu me dégager du temps pour ce projet. J’ai mis en stand-by ou décalé certains projets vidéo sans que cela ne pose de problème. 

Quels sont tes projets et tes rêves ?

Comment mentionné juste au dessus, en ce moment j’ai posé mon matériel vidéo pour ouvrir un petit restaurant à Hanoi, c’est un projet qui me tient à cœur. En parallèle je passe beaucoup de temps à m’entrainer pour de belles échéances à venir en trail, l’occasion de faire un petite pause vidéo pour revenir avec plein d’idées créatives et de beaux projets.

A terme, j’aimerais pouvoir reprendre les vidéos de voyage. Malheureusement le covid a fait beaucoup de dégâts alors que j’avais de beaux projets de prévu. Mon grand rêve serait de travailler pour des grandes marques de sport outdoor.

Si tu devais donner un conseil à quelqu’un qui souhaite se mettre à son compte à l’étranger mais qui n’ose pas franchir le pas ?

Cela peut faire peur de se lancer à son compte à l’étranger mais je pense que c’est peut être plus simple qu’en France. Quand on arrive dans un nouveau pays, on part de zéro, sans jugement ni à priori. C’est le meilleur moyen de sortir de sa zone de confort pour aller rencontrer des gens et se faire un réseau, que ce soit perso ou pro. 

Chez We Hate School, c’est pas vraiment qu’on déteste l’école, mais on a remarqué que le bonheur se trouve souvent en dehors des routes toutes tracées. Ta définition du bonheur ça serait quoi ?

Pour moi le bonheur se trouve dans les choses inattendues, imprévisibles. Je fais souvent le parallèle avec la course à pied : mes plus beaux souvenirs en montagnes sont lorsque je me suis perdu, retrouvé coincé dans la brousse pour finalement découvrir une nouvelle vue ou un nouveau chemin.. Ça part d’une galère et ça devient un souvenir mémorable ! C’est ça le bonheur !

Pour finir, allons droit au but. Tu es freelance / indépendant.e. Pourquoi et comment as-tu décidé de te lancer ?

Pour la liberté ! Pour pouvoir choisir mes projets et ne pas être bloqué par une seule entreprise dans un domaine d’activité particulier. C’est ça qui tue la créativité.

Enfin, peux-tu nous dire ta chanson « mojo » pour mettre dans notre playlist We Hate School ?

Jorge Ben – Pais Tropical

Merci Valentin, et tiens nous au courant pour ton restaurant et tes prochains films 😉

Pour suivre les aventures de Valentin :

Website: valentinorange.com

YouTubeValentin Orange

Instagram@val_orange

FacebookValentin Orange – Filmmaker

Anaïs Amans, We Hate School

Longtemps considéré comme une forme d’emploi nouvelle, le freelancing s’installe durablement dans le paysage de l’emploi français. Exerçant principalement dans les domaines de la communication, du design, de l’informatique ou encore des médias, les freelances sont des travailleurs indépendants qualifiés. Mis en lumière avec la crise de la Covid-19, ce statut séduit autant qu’il fait peur.

Selon une étude réalisée par la plateforme de freelancing Malt, on comptait déjà presque 1 million de freelances en France en 2019. Un chiffre qui a bondi de 145% en 10 ans et qui ne cesse d’augmenter. Occupants une place à part entière sur le marché du travail, ces travailleurs particuliers semblent être plus visibles – et prisés – que jamais.

La crise sanitaire, un coup de pouce inattendu pour le freelancing

Imposant le travail à distance et la nécessité d’être flexible pour rester compétitif, la pandémie de Covid-19 a déroulé le tapis rouge au freelancing. Devant faire avec une trésorerie incertaine à moyen et long terme, de nombreuses entreprises se sont tournés vers ces travailleurs indépendants pour s’adapter aux fluctuations de leur activité.

De plus, déjà adeptes du travail à distance, ces travailleurs indépendants ont rapidement su s’acclimater au manque de contact direct imposé par la distanciation sociale. En effet, alors que les salariés ont dû s’habituer à cette nouvelle manière d’exercer leur métier, elle fait déjà partie du quotidien des freelances depuis longtemps. Tout comme les problématiques liées à la frontière entre la vie professionnelle et la vie privée ou encore un éventuel sentiment d’isolement.

Les métiers du digital plébiscités

Particulièrement propices à la pratique du freelancing parce qu’ils peuvent s’exercer partout, pourvu que la connexion internet soit bonne, le digital au sens large attire de nombreux freelances. Qui sont particulièrement convoités. Développeurs, social médias managers, experts en référencement naturel et payant… Autant d’expertises prisées à l’heure où les entreprises ont plus que jamais besoin d’intégrer la digitalisation dans leur stratégie de développement.

Loin d’être uniquement des jeunes tout juste sortis d’école comme pourrait le laisser entendre les clichés, les free-lances sont souvent experts dans leurs domaines. Nombreux sont d’ailleurs ceux à avoir fait leurs armes en tant que salariés avant de se lancer à leur compte afin de combiner meilleur salaire et davantage de liberté.

Freelance : statut dans l’air du temps

À l’heure où le CDI a moins la côte que la quête de sens, de nombreux travailleurs se retrouvent dans le mode de vie que permet le statut de freelance. Parce qu’il offre la liberté de choisir ses clients, la flexibilité d’être nomade ou encore la possibilité de diversifier les missions pour éviter la routine, le statut de freelance semble être idéal pour concilier ses aspirations professionnelles et ses envies personnelles. Selon une étude réalisée par Malt, en partenariat avec le cabinet de conseil BCG, 81% des free-lances européens ont fait le choix de l’indépendant pour gérer leur temps comme ils le souhaitent, 76% pour faire leurs propres choix de carrière et 73% pour choisir leur lieu de travail. Ces données témoignent d’une flagrante envie de gérer leurs vies comme ils l’entendent.

Toutefois, cette envie de liberté n’est pas incompatible avec la mise en place de collaboration sur le long terme. En effet, si une entreprise souhaite travailler régulièrement avec un élément qui lui a apporté entière satisfaction, il en va de même pour le freelance. Parvenir à fidéliser ses clients est le signe d’un travail bien fait et l’opportunité de dépenser moins d’énergie à prospecter.

Mais qu’il ne faut pas idéaliser

La liberté fait rêver mais ne doit pas masquer une réalité toute en nuance. Qui dit indépendance dit aussi prise de risque, sentiment de solitude et nécessité d’acquérir des compétences annexes à son expertise initiale. Et si le fait de sortir de sa zone de confort est excitant, cela peut également être source d’inquiétude. Ce qui est tout à fait légitime.

Si les entreprises sont de plus en plus à même de proposer des missions à haute valeur ajoutée aux free-lances, encore faut-il se démarquer et se faire connaitre. C’est pourquoi, les collectifs de free-lances regroupant des compétences complémentaires ou les plateformes de freelancing se multiplient. Malt, Crème de la crème et autres SkillValue se chargent de jouer les intermédiaires pour mettre en relation free-lances et entreprises. Des outils précieux qui peuvent aider un freelance à construire son réseau pas à pas.

Autant de problématiques qui nous animent chez We Hate School et qui nous ont donné envie de créer notre programme We Are Free. Nous sommes convaincus que le freelancing et l’indépendance peuvent être les clés d’une vie professionnelle épanouie. Mais puisque la peur de se retrouver seul, de ne pas savoir quel statut choisir ou de ne pas réussir à trouver ses premiers clients sont réelles, nous avons décidé de miser sur le collectif et d’offrir un accompagnement qui permet de construire son projet solidement pour se lancer, oui, mais bien entouré !

Par Anaïs Amans, Responsable Média chez WHS

L’interview que vous allez découvrir nous donne une recette possible pour un passage réussi du salariat à l’entrepreneuriat ! Mener plusieurs vies de front, quand et comment se lancer, utiliser et mixer les bonnes compétences… un florilège de notre rencontre avec Louise, sans oublier la chanson mojo de Louise à découvrir à la fin, pour se lancer en rythme !

Après un passage par le salariat, Louise Outy a décidé de se lancer à temps plein dans l’aventure de l’entrepreneuriat pour se consacrer à sa marque Louty. A force de travail, de détermination mais aussi de courage et de beaucoup de talent, le side project est devenu une occupation à plein temps. Ses créations volantées, colorées, délicates et féminines commencent à se faire une place de choix dans le vestiaire des Françaises. De la Bretagne, à Paris en passant par l’Australie, Louise Outy est parvenue à créer une marque à son image : pétillante, rafraichissante et audacieuse.

Hello Louise ! Tout d’abord, peux-tu nous dire qui tu es et où tu vis ?

Je m’appelle Louise Outy, j’ai 30 ans. Je vis en Bretagne (le plus beau pays du monde 😉), à Quimper plus exactement. Après 4 belles années à Paris, je suis revenue m’installer dans ma ville d’origine, dans laquelle je vis maintenant depuis 1 an. 


C’est toujours difficile de se décrire… Je viens d’une famille de 4 enfants :  2 parents médecin et pharmacien, 3 frères et sœurs pharmaciens et orthophonistes. Pour ma part, j’ai toujours été passionnée de vêtements et ai toujours su que je voulais faire quelque chose de mes mains. Quand l’école de mode « l’Atelier Chardon Savard » s’est présentée à moi, ce fut une évidence. 🙂

Je suis quelqu’un d’absolument passionnée, qui aime ressentir ce trop plein d’émotions quand je crée de nouveaux modèles. Mes inspirations sont ma grand-mère « MAM <3 » et ma maman, qui depuis toujours m’ont transmis ce goût pour la mode et cette volonté d’entreprendre. 

Tu es la créatrice de Louty, une marque de prêt-à-porter pour femmes. Peux-tu nous expliquer le concept de Louty ?

La marque Louty, vient de mon prénom et de mon nom « Lou » pour Louise et « ty » pour Outy. Louty propose un concept de vêtement demi-mesure personnalisable. Chaque modèle est réalisé à la commande, en France. Le concept Louty a pour but de mettre le client au cœur de la création de son achat, tout en réalisant une pièce au maximum en accord avec sa morphologie. 

Je m’explique, 

  • Personnalisation de son produit La cliente crée son produit dans le sens où elle choisit son modèle, son tissu, sa couleur et la longueur (lorsque c’est une robe), parmi un panel qui lui est présenté. Ce concept lui permet de créer un vêtement unique, qui lui correspond.
  • Demi-mesure :  Suite à la création de son produit, un certain nombre de mesures et d’informations sur sa morphologie lui sont demandées pour enfin réaliser son modèle à la commande. 

Mais avant Louty, qu’est-ce que tu as fait ? Peux-tu nous parler de tes études et de ton début de carrière ? 

Je suis sortie du lycée avec un baccalauréat scientifique et comme expliqué un petit peu au-dessus, j’ai fait une école de mode, dans laquelle j’ai réalisé ma propre collection en dernière année. Suite à cela, je suis partie en voyage pendant 7 mois en van, à travers l’Australie, l’un des plus beaux voyages de ma vie. De retour en France, diplômée en tant que styliste/créatrice, je voulais absolument reprendre mes études dans le marketing afin d’avoir la « double casquette » stylisme et marketing. En effet, trouver du travail en tant que styliste sortie d’école, ce n’est pas une mince affaire… C’est cette « double casquette » qui m’a permis de construire mon avenir professionnel. 🙂

Avant (et pendant) Louty, j’ai travaillé uniquement dans des Start-Up. La première fut chez Carolina Ritzler (maintenant Elloze) de 2016 à 2017. C’est à la fin de cette première expérience que j’ai créé l’auto-entreprise Louty. Puis j’ai travaillé 3 ans dans la Start-Up de bijoux fantaisie Lou.Yetu, jusqu’en Juillet 2021, où Louty est devenue mon activité principale. 

Chez We Hate School, on accorde beaucoup d’importance aux rêves d’enfants et aux vocations. Toi, qu’est-ce que tu voulais faire quand tu étais petite ?

Bizarrement je n’ai pas souvenir de vouloir monter ma marque de vêtement étant jeune, ni de vouloir devenir styliste ou créatrice. Mais une chose était sûre, je voulais faire un métier créatif et manuel. Avec du recul, j’ai toujours aimé les vêtements étant plus jeune et faire une école de mode fut une évidence pour moi.

Dans un premier temps, tu vendais tes robes en parallèle de ton job. Comment arrivais-tu à mener tes deux projets de front ?

Oui en effet, je maintenais l’activité Louty en parallèle de mon job chez Lou.Yetu, qui était très prenant. Dans un premier temps, les modèles que je vendais étaient saisonniers, essentiellement en été. Les mois de rush étaient donc mai, juin, juillet et août. 

Ce qui a été dur durant ces 3 années, c’est de ne pas avoir pu vivre mon projet à fond et de courir après le temps. J’ai dû refuser de beaux projets de peur de ne pas pouvoir répondre à la demande. Cependant, ces 3 années en tant qu’auto-entreprise m’ont permis de tester le concept, les produits et je me rattrape maintenant, ça fait plaisir 🙂

Quand et comment t’es-tu décidée à consacrer 100% de ton temps à ta marque ?

Quand je me suis retrouvée face au mur, il devenait impossible de gérer ma marque en étant en poste à plein temps. J’ai dû prendre une décision. Je n’ai pas hésité longtemps 😉 

Quelles sont les craintes que tu as pu ressentir au moment de sauter le pas ?

Plusieurs craintes : « Ai-je les compétences pour y arriver ? » ; « Est-ce que je vais pouvoir en vivre ? » ; « Mentalement, est-ce que j’ai les épaules ? ». La solution à toutes ces craintes est de croire en soi, en son projet et d’être bien entourée.

Et aujourd’hui, es-tu épanouie dans ta vie d’entrepreneur ? Pour quelles raisons ?

Oui !! Comment ne pas l’être ? Je suis mon propre patron, je prends mes propres décisions (même si ce ne sont pas toujours les bonnes) et surtout je me lève chaque matin pour faire un métier qui me passionne. Ce n’est pas facile tous les jours et on ne fait pas toujours ce qu’on aime, mais on s’efforce de combattre ces jours difficiles et on remonte la pente. 

Si toi tu devais donner un ultime conseil à quelqu’un qui souhaite créer sa marque de vêtements ?

Croire très fort en son projet, ne pas se laisser démonter par ce que tu peux entendre autour de toi 💪

Enfin, peux-tu nous dire ta chanson « mojo » pour mettre dans notre playlist We Hate School ?

« THE WAY BACK » de SOLOMUN

Merci Louise et longue vie à Louty ! Par Anaïs Amans, Responsable Média chez WHS

Et si votre savoir-être était votre principal atout pour réussir votre vie professionnelle ? À une époque où les parcours sont de moins en moins linéaires, les expériences de vie semblent être autant valorisables que les formations académiques. Que l’on souhaite rejoindre une entreprise ou se mettre à son compte. D’où l’intérêt d’investir dans ses compétences humaines, relationnelles et comportementales pour prendre le chemin de la réussite.

Moins tangibles que les compétences techniques, les compétences humaines et comportementales, aussi appelées « soft skills », sont pourtant très prisées sur le marché du travail. En effet, elles sont synonymes d’efficacité à bien des égards, offrant ainsi un champ des possibles sans limite à qui souhaite les cultiver.

Des compétences de plus en plus prisées sur le marché de l’emploi

Alors que le monde du travail connait d’importantes mutations organisationnelles ces dernières années, les compétences humaines semblent être de plus appréciées par les recruteurs. Elles arrivent en tête du rapport « Future of Work » publié en 2020 par le World Economic Forum qui aborde les compétences qui seront les plus prisées sur le marché de l’emploi lors des cinq années à venir.

En effet, on y apprend qu’une importance croissante est accordée à l’esprit critique, au sens de l’analyse, à la créativité, à la capacité à résoudre des problèmes complexes, à l’intelligence émotionnelle ou encore à l’esprit d’équipe. Et la tendance ne semble pas être prête à s’inverser avec la crise sanitaire que nous traversons qui favorise plus que jamais le télétravail. Il y a fort à parier que les personnes qui arrivent à susciter l’engagement ou à désamorcer les incompréhensions à distance, à trouver la force de se motiver seules chez elles ou encore à prendre confiance en elles pour assumer leurs prises de décision quand leurs supérieurs sont moins facilement joignables deviendront des profils très précieux.

Les compétences humaines, ça s’apprend !

Certes, l’intelligence émotionnelle comporte une part d’innée mais elle peut heureusement se travailler. Si proposer à ses employés une formation pour développer une expertise technique est courant, il est tout à fait possible d’en faire de même pour améliorer son savoir-être. Vous devez réaliser un pitch devant un panel d’investisseurs ? Formez-vous à l’art oratoire ! La croissance de votre business dépend de la capacité de vos équipes à innover ? Formez-vous au design thinking et aux techniques de créativité. Et profitez-en pour apprendre à apprendre ! Vous avez des défis importants à relever et souhaitez embarquer vos équipes ? Misez sur la confiance et formez-vous au leadership. Etc. etc. ! La liste est encore longue, et ça c’est du bonheur !

Qui dit compétences humaines, dit actions !

Ok, les compétences humaines sont importantes. Mais, concrètement, comment on se forme ? Nous allons vous décevoir, il n’y a pas de recette miracle. En revanche, chez We Hate School, nous avons des convictions.

  • Primo, privilégiez le présentiel. Le e-learning limite vraiment la portée d’un apprentissage d’une compétence humaine. On a tendance à consommer une formation à distance, alors qu’il faut vivre une formation aux soft skills pour en tirer un bénéfice réel.
  • Secundo, il faut s’exercer, s’exercer, et s’exercer. Qui est devenu un bon orateur après avoir lu la recette d’un bon pitch sur un PowerPoint ?
  • Tertio, il faut la jouer collectif ! Échanger, faire du bruit, se mettre en mouvement, se planter, recommencer, et si possible se mettre en situation réelle. Un exercice de gestion de crise avec des acteurs par exemple, ou un boot camp à l’étranger pour sortir de votre zone de confort ! Mais toujours à plusieurs.
  • Enfin, il vous faut un(e) formateur(trice) inspirant(e) ! Qui génère des émotions, qui vive la formation avec vous. Bref, transformer l’apprentissage en un jeu, le jeu en une expérience, et l’expérience en une compétence. Simple, non ? J

Te former tu devras

Vous l’aurez compris, pour le bien de votre avenir professionnel, développer ses compétences humaines est fondamental, que l’on souhaite créer son entreprise, changer d’emploi ou même rester en poste. Et si vous voulez changer le monde, c’est encore plus conseillé. Peu importe les raisons qui poussent à se tourner vers la formation, les résultats seront toujours bénéfiques pour une vie professionnelle plus épanouissante. Et cette initiative sera facilement valorisable par la suite parce que vouloir investir dans ses compétences humaines témoigne de sa capacité à se remettre en question, à s’adapter et à résoudre les problèmes de manière concrète. Un vrai cercle vertueux, en somme !

Alors oui, les compétences humaines sont, à n’en pas douter, les compétences clés de la décennie. Et peut-être encore plus après. La raison ? Elles ne sont pas reproductibles par des algorithmes ou des intelligences artificielles, aussi puissants soient-ils. C’est d’ailleurs une conviction forte chez We Hate School. La preuve ? Notre formation Formidable forme aussi aux compétences humaines clés, comme la confiance, la capacité à convaincre ou le leadership. Cadeau, comme ça (enfin presque, n’exagérons rien) ! Et vive nos émotions !

NB : misez aussi sur votre sourire et votre rire 🙋 😃

Journaliste : Anaïs Amans, équipe We Hate School